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Shinjuku Incident

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.75/5

vos avis

23 critiques: 3.12/5

visiteurnote
A-b-a 3.75
Spider-Man 2.75
Manolo 3.5
Bastian Meiresonne 2.25
chronofixer 3
Samehada 3.5
Sauzer 3.25
Chang La Rage 2.75
Fred30 5
hayaku 3
pikoti 1
JUKA 3
steed 3
jeff_strike 3
cityhunter 2.25
Scalp 3.75
Oh Dae-soo 2.75
Inoran 3.5
jool 3
Phildu62 3.25
Black_pantha 3.25
Jérémy 4.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Jackie Chan délivre une performance bien plus nuancée qu'à l'accoutumée et prouve qu'il est capable de jouer un personnage réellement scripté tout du long. L'action, courte et chorégraphiée de façon la plus réaliste possible (pas de cascades ni bastons ultra-ludiques qui ont fait une partie de sa réputation), laisse très largement la place au développement du récit. Le casting va de bon à excellent avec un Jackie Chan aux antipodes des longs métrages qui l'on propulsé au sommet incarnant le rôle le plus travaillé d'un point de vue de l'écriture et de l'interprétation (avec "Police Story Lockdown" et "The Foreigner"). Reste quelques petits problèmes de rythme.

04 janvier 2020
par A-b-a


Gangster d'un jour

Dans sa volonté annoncée de "changer de rôles et de registre", notamment pour pallier à sa jeunesse et ses capacités martiales évanescentes, Jackie Chan endosse donc la défroque d'un immigré clandestin chinois, venu chercher l'eldorado au Japon. Un rôle donc bien loin de ses habituels cabotinages dans des sous-productions US ou encore de celle de l'amoureux transi dans l'involontairement comique "Gorgeous" (dix ans déjà…). Un rôle curieusement plus proche de celui de son flic au bout de rouleau de "Crime Story", peut-être l'un des tous meilleurs films de Chan, qu'il a voulu renier par la suite et a réussi à faire planter la carrière (du moins hongkongaise) de Kirk Wong.
 
Jacky s'applique, maos prouve une nouvelle fois combien il est difficile de se défaire de son image de marque. Difficile donc, dès sa première apparition, à ne pas repenser à ses meilleures œuvres et l'on guette ses légendaires coups de poings envoyés ou – mieux – galipettes martiales avec les objets l'entourant.
Jacky non plus n'arrive pas vraiment à sortir du personnage, qu'il aura forgé tout au long de sa carrière. Nourri au burlesque, il en fait toujours des tonnes, mouline des bras, quand il est en déséquilibre et ponctue chaque émotion avec maintes expressions faciales inutiles. Sobriété, connaît pas.
 
On tente donc de se consoler côté histoire; une historie inhabituelle pour le cinéma hongkongais, dur, rugueux…mais plombé par l'habituelle réalisation proprette de Derek Yee.
Derek Yee est un réalisateur intéressant, qui va très certainement à contre-sens des canons habituels de son industrie et tente d'injecter de fortes doses de socialisme et de réalité dans ses films…Mais voilà: nourri au cinéma local et aux productions hollywoodiennes, il ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes, lui aussi. Quand le malheur frappe ses personnages, il les assomme, écrabouille et les piétine encore dix fois, alors qu'ils sont déjà à terre. Sobriété, là encore, connaît pas. Tout est donc réellement over-the-top, aidé par des comédiens cabotins (Daniel Wu…) et des décors et costumes trop bien comme il faut: les égouts suintent, les fringues sont fripés comme il faut…mais tout fait un peu trop toc.
 
Alors, on se met à rêver d'une vraie production indépendante, qui aurait eu des couilles à entrevoir l'image de vrais immigrés chinois dans un style quasi-documentaire, avec un Jacky Chan dirigé par une main de fer, poussé à bout, tel un Harvey Keitel dans un "Bad Lieutenant" ou un Charlie Sheen dans un "Apocalypse Now" pour soutirer la prestation hallucinée, qu'aurait demandé sa participation. Au lieu de cela, le film progresse gentiment du point A au point Z avec une dernière scène tire-larmes redondant par rapport à une scène antérieure. Toute proprette, à l'inverse même ce que le l'idée même du film voulait véhiculer.


19 octobre 2009
par Bastian Meiresonne


Derek YEE est un réalisateur qui ajoute souvent une dimension sociale dans ses films. C'est une chose assez rare à HK et même si Derek ne fait pas partie des réalisateurs "cultes", il nous a tout de même sorti des films comme THE LUNATICS, PEOPLE'S HERO, VIVA EROTICA ou encore ONE NIGHT IN MONGKOK. Une fois encore, il veut traiter un thème "social", à savoir l'immigration chinoise au Japon. Le film commence pas trop mal et on suit sans peine la vie de cette communauté du bas de l'échelle sociale. Mais le développement met à jour les limites du film, que ce soit au niveau scénaristique ou au niveau des personnages: tout cela véhicule beaucoup trop de clichés et sans finesse de surcroit, à l'image du personnage et du jeu de Daniel WU par exemple. Voilà donc un film mitigé, pas trop mal fait mais clairement simpliste et caricatural. Jackie n'a pas encore trouvé sa voie dans sa carrière post-acrobatique.

23 septembre 2009
par chronofixer


A Jackie Chan movie

Jackie Chan. Un nom qui évoque tellement de choses. Si Mickaël Jackson était un éternel enfant, qui ne voulait pas grandir, Jackie Chan est un homme qui ne veut pas vieillir. L'homme a toujours mis toute son énergie pour créer et entretenir son mythe, y comprit en mentant.
Une fois devenue star, c'est cette image qui a suplanté la personne, comme en témoignent nombre de ses films dans lesquels ses personnages ne portent même plus un nom différent du sien.

Ce n'est pas un acteur qu'on allait voir quand on regardait le "dernier jackie", mais bien Chan lui-même, la star dans toute sa splendeur. Cette image de bonhomme souriant, maladroit et acrobate, il l'a chérie des années durant. Mais une fois enfermé dans ce carcan, la star a décidé de prouver qu'elle était plus qu'une image. Entre les tentatives pas tout à fait audacieuses ("the myth" et sa moitie de film très chanienne) pour s'éloigner de son style devenu propret, et ses frasques en dehors des plateaux (la démonstration ivre au concert de jonathan lee, ses déclarations politiques..), l'homme a du mal à gérer cet enfermement.

Qui d'autre alors que Derek Yee et ses univers parfois si sombres et si désabusés pour offrir une grande prestation à Jackie? Une de celles où on pleure, où on crie... car dans la plupart de ses déclarations, celles où il lance "je veux être le De Niro chinois", Chan explique qu'il peut pleurer, comme si cela faisait une prestation dramatique.  

Le problème dans les prestations dramatiques, c'est que la limite entre l'intensité du jeu et la caricature, ou du moins le surjeu, est parfois très mince, comme il l'a déjà prouvé dans "heart of dragon", où sa prestation était parfois excellente, et sombrait parfois dans le surjeu pur. 
Dans "Shinjuku incident", Chan pleure et va voir des prostituées. Chan tue et se salit les mains. Sa prestation est plutôt sobre, mis à part LA scène où il pleure, dans laquelle ses vieilles habitudes reprennent le dessus, mais son jeu est sans éclat. Car l'objectif de la star n'est pas de faire vivre son personnage, mais de prouver qu'il sait jouer. Alors que sa prestation dans "crime story" était d'une intensité redoutable, car il était là pour jouer, il n'arrive pas à nous surprendre ici. Et malgré ses efforts pour sortir de son personnage, son steelhead reste trop positif, manifeste trop de remords, balance trop de beaux discours et de jolis sourires dans des situations qui ne s'y prêtent pas pour qu'on oublie la star au profit de l'acteur. 

Sa performance n'est donc pas la plus mémorable de sa carrière. Car on veut changer, choquer son public, mais il y a des limites quand même! Par exemple, Jackie Chan ne peut pas vieillir, et en conséquence, il continue d'être le petit ami de jeunes actrices qui pourraient être ses filles, voire ses petites filles.

L'influence de la star sur le film se sent par contre nettement moins que sur ses autres productions. Exception faite de cette touche destinée à rendre le personnage symapthique envers et contre tout, on est bel et bien dans un film de Derek Yee, et non pas un film de de Jackie Chan réalisé par Derek Yee.

Le réalisateur de "one night in mongkok" nous offre presque deux films en un. La première partie, qui raconte l'errance des immigrés chinois au japon, est prenante. Le quotidien de ce groupe est dépeint de façon sobre, mais on s'attache à ces visages qu'on connaît bien, et qu'on a pourtant l'impression de redécouvrir. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, même cette première partie, qui sert finalement plutôt d'introduction, ne fait pas dans le contemplatif. Le rythme est tès nerveux, avec une accumulation de scènes très courtes, les événements s'enchaînent à toute vitesse et les protagonistes se multiplient.

Ce quotidien, pourtant si crédible, qui nous amène à comprendre les choix de vie un peu limites des personnages, va perdre de son poids quand le destin va s'acharner de façon grand guignolesque sur un seul et même personnage jusqu' le rendre fou. Le film a alors atteint le point de non retour. "Shinjuku incident" devient un film de mafia comme il en existe des centaines. On pense rapidement à "Aniki", et pas seulement pour la présence de Masay Kato. Pire, un saut dans le temps de quelques années vient saper le développement des personnages patiemment construit jusque-là pour les rendre mono-dimensionnels, jusqu'à un climax dont le chaos rappelle celui de "school on fire", en moins percutant.

Seule scène d'action du film, elle bénéficie d'une chorégraphie minimale de Chin Kar Lok, pour coller aux exigences de réalisme. Ce final est malheureusement un peu vite expédié, et même s'il est assez cohérent, il ne tient pas la comparaison avec son modèle.

D'où une impression de gâchis au final. Entre une star qui veut changer mais qui a peur de prendre trop de risques, et un scénario aux raccourcis trop nombreux, "shinjuku incident" décolle mais redescend vite dans sa deuxième partie, divertissante, mais tellement en déça de ce qu'a établi l'équipe jusque-là. Pas un mauvais film, loin de là, mais également loin de ce qu'on pouvait attendre.

07 juillet 2009
par Chang La Rage


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